Patchwork de vies (plus)
Ce nouveau spectacle a été inspiré du premier patchwork. Pour le « Patchwork de vies + », nous avons consacrer plus de temps à l’étude du personnage et à l’agrandissement de certains extraits de pièces (exemple : L’Ours, de Tchékov). Ce spectacle a vu aussi fleurir la présentation d’œuvres composées par certains participants (patients et moi-même) au milieu d’interprétations de textes intégraux de Ronald Laing et de Roland Dubillard.
Les membres de la troupe sont toujours des patients des unités, de l’hôpital de jour, d’anciens de Fond’Roy, des professionnels du théâtres, des bénévoles, des étudiants,…).
On pouvait distinguer dans le public, cette fois ci plus étendu, des travailleurs et patients Fond’Roy-La Ramée, des professionnels externes (du centre d’étude théâtrale, du Club Antonin Artaud, comédiens troupes amateurs et professionnelles,…), des anonymes (ayant vu l’affiches dans différents endroits de la ville),…
Le spectacle fut un succès. Réussite pour les patients (qui ont remplis leur contrat de membre d’une troupe), mais aussi au niveau du public. Voici un exemple de critique ayant attiré notre attention : « je m’attendais à un gentil spectacle de type scolaire, et je me suis retrouvé face à une œuvre interpellante, parfois grinçante » ; « La trame nous baladait du comique au tragique sans crier gares » ; « Je n’ai pas vu les deux heures passer »,… . Toutefois nous avons également tenu compte des remarques quant aux erreurs au niveau de la régie (insuffisance des conditions de bases pour le Théâtre) et de la préparation du cadre (le public avait du mal à voir l’entièreté de la scène, mal surélevée malgré les efforts de l’équipe technique).
Nous avons conçu la mise en scène en travaillant en étroite collaboration avec les motivations intrinsèques du patients et même avec son optique artistico-culturelle. Ce type de démarche donne lieu à un théâtre dont le fondement de la prétention artistique est d’exploiter les apports bruts des apprentis comédiens (ce procédé existe dans certains milieux théâtraux afin d’obtenir une démarche créatrice libre et dénuée de toutes injonctions sociales, culturelles ou économiques). Je veux dire par là que ce que la Troupe du Possible joue, la manière dont elle le joue, est avant tout un objectif esthétique plutôt qu’une contrainte du à un quelconque handicap.
Nos perspectives sont de peaufiner la présentation du patchwork de vies+ et le « mettre de côté » pour d’autres éventuelles représentations. Aussi nous somme déjà sur le travail d’un prochain spectacle. Pour Celui-ci, nous aurons de nouveaux participants qui ont manifestés leur désir de travailler avec nous à la fin de la représentation du 16 janvier, notemment.
A Suivre,…
F.Ousamgane