La Troupe du Possible

Teaser Fiat Lux !



Critique d’un spectateur en deux temps:

Avant le spectacle sur base du Teaser :

"Gloups
Génial.
Je regrette de ne pas avoir vu "Summer (time)"
C'est fou dans tous les sens du terme. J'ai regardé divers trucs. Farid ... est bon à enfermer, il est génial. Malheureusement, l'extrait disponible est un peu court, mais j'ai vu des extraits plus longs d'autres spectacles de la même troupe et du même metteur en scène, je dois dire que je lui trouve un talent indéniable et une créativité qui brise les règles.
On sent vraiment quelque chose quand on voit ses réalisations.
Et pour moi, la seule chose qui ait une valeur artistique, c'est celle qui me fait ressentir quelque chose, et quelque chose de positif bien entendu. La fusillade de Liège me fait ressentir quelque chose, mais ce n'est pas vraiment de l'art.
Quand je vois des machins comme le concours Reine Elisabeth, je ne ressens rien. Pour moi c'est juste une démonstration technique. Où est la prise de risque, où est le rêve, où est la folie, où est l'inventivité. C'est juste le résultat d'un travail long, une démonstration de dextérité qu'on appelle virtuosité pour faire plus sérieux.
Si c'est pour m'émouvoir devant la technique, je préfère alors celle qui rêve, invente, risque, rate, réussit, somme toute qui vit, comme par exemple la réalisation du viaduc de Millau.
Et dans le peu que j'ai vu de cette troupe, il y a une réelle créativité, une prise de risque et du rêve. On dirait que le verbe, qui est souvent très codifié, très culturel, très technique, s'efface pour faire place à quelque chose de plus vrai et plus universel, l'émotion corporelle et la réalité du non-verbal.
J'aime et je vais essayer d'y aller jeudi."

Après le spectacle :

"Donc, le metteur en scène n'est pas bon à enfermer, il est fou à lier.
J'ai beaucoup aimé.
Au départ, j'ai bêtement tenté de trouver une histoire, un fil conducteur, une allégorie, un message, ... Mais à part une forme de caricature, je n'ai rien trouvé.
J'ai donc vite compris que cette démarche était vaine et risquait de me faire passer à côté du principal. J'ai donc lâché prise et me suis contenté de prendre ce que je recevais de chaque tableau, de chaque image, et là je me suis laisser emmener dans une poésie m'évoquant des souvenirs de situation ou me donnant l'impressions de ressentis déjà vécus. A certain moment j'avais ce sentiment d'être sur Mars l’œil rivé à un télescope à observer les humains s'agiter dans leurs faiblesses, leurs vanités et aussi leurs côtés attendrissants. Il y avait dans tout ça une folie et un humour tout droit sortis d'un esprit dérangé, mais indiscutablement doué.
Quant au jeu des acteurs, impossible de l'évoquer, car il n'y avait que deux acteurs: la troupe et l'orchestre.
- La troupe avait la mouvance d'une ruche, ou d'une termitière, où chaque individu n'est qu'un élément qui donne vie à l'ensemble. Mais si l'on prenait la peine de cibler au microscope un de ces individus, on se rendait compte qu'il avait son indépendance et sa vie propre pas calquée sur celle du groupe.
- L'orchestre, lui, n'était pas là comme vague support, et son exceptionnelle musique était le pilier indissociable de cette folie.
Celui qui a pondu la musique est également assez atteint, et d'un niveau de "ouf" . Accessoirement, le jeu d'archet du violoniste m'a épaté. (petite question: d'où j'étais le deuxième violon était caché par le lutrin, mais j'avais l'impression de percevoir un alto, est-ce le cas?).
J'aurais vraiment aimé voir une répette, j'ai l'impression que c'était plus compliqué que pour une pièce à texte.
Mais,c'est surtout à l'italienne que j'aurais voulu assister, je n'imagine même pas dans mes rêves les plus tordus ce que ça pouvait donner.
En tout cas aucun regret d'avoir fait le déplacement. J'ai apprécié.
Bravo à toi, à la troupe, à l'orchestre et aux deux grands malades."

Interview sur Screenshot

► Interview du metteur en scène de Fiat Lux ! du 2 juin dans l'émission "screenshot" de 20' 40'' à 43'20''



Interview Farid Ousamgane par David Courier sur LCR- BX1 du 18-05-2018


En résumé

Que la lumière soit

Désigne une trouvaille, une découverte


A partir de « rituels de table » des heurts, des croisements, des rendez vous, de lourds secrets et des tabous de famille se font ressentir...Le tout, toujours dans « la politesse » et avec les mots "qu’on doit dire » même si, manifestement, la vacuité a gagné la potentielle consistance sémantique de ceux ci! Ils conservent néanmoins une fonction... de mouvements dramaturgiques.

Que la lumière soit faite aussi quant aux secrets familiaux donc, proliférants dans l’ombre sous le diktat du tabou consensuel. Visuellement, tout se passe comme la tentative d’épuisement d’un lieu « donné » (ou « pris »).
Fiat Lux c est aussi la dimension créatrice du language qui opère tout au long de la pièce.

Les réunions « à table ! » sont importantes. Peu importe le but de la rencontre. Il y a « rendez vous », il y a rencontre en respectant les codes sans poser de question.

Apres Summer (Time!) (au 140 et au Varia), avec Fiat Lux ! La Troupe du Possible s’inspire du kairos - le temps de l'occasion opportune-. Il qualifie un moment.

Sur scène 25 comédiens / danseurs et un ensemble (harpe piano à queue, violons, clarinette, violoncelle,...L’Ensemble Kheops interprétant la musique de Arvo Pärt rythmant la piece. Dans un espace figuratif exacerbant le propos surréaliste de codes familiaux et sociaux. Un regard socio anthropologique sur nos gestes et éléments de langages creux, brossés tout au long... tel la revisite d’ un vieil album de photos de famille, de portraits mouvants, et parfois, inquiétants.

Que la lumière soit !

Avec : Johan Beetz, Fatima Ben Larbi, Elena Carbunaru-Butusina,Thierry Defize, Sarah Delattre, Christine Dessomme, Elisabeth Djuric, Raphaël Domb, Martine Freundlich, Jacques Henderickx, Cynthia Janssens, Léonore Le Clef, Baudouin Lofonbo, Irina Marinescu, Maria Montero, Laura Mas Sauri, Jeanne Monville, Alain Nagy, Jacqueline Panozzo, Michel Renier, Muriel Renard, Xavier Rosseel, Keirah Salambwa, Etienne Vincke, Fabienne Wilmart.
Chorégraphie : Laura Mas Sauri et Farid Ousamgane
Création Lumière et Régie générale : Reynaldo Ramperssad
Costumes : Sarah Delattre
Musiciens : Ensemble Kheops
Piano : Muhiddin Dürrüoglu, Harpe : Sophie Hallynck, Clarinette : Ronald Van Spaendonck, Violon 1: Fabian Perdichizzi, Violon 2 : Caroline Cuyx, Violoncelle : Marie Hallynck, Contrebasse : Aykut Dursen
Assistanat à la mise en scène : Maxime Deckers
Conception et mise en scène : Farid Ousamgane
Une co-Production de La Troupe du Possible asbl et l'asbl music’Arte/ Avec l’aide du BAMP

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Distribution



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